RHU PRIMUS : vers une nouvelle prise en charge de la sclérose en plaques

Porté par le CHU de Rennes, le projet de recherche PRIMUS (Projection in Multiple sclerosis) vise à mettre au point un service unique d’aide à la décision médicale pour améliorer et homogénéiser la prise en charge des patients atteints de sclérose en plaques.

Trouver le bon traitement pour le bon patient, au bon moment.

Pr Gilles Edan, responsable scientifique et technique de Primus, service de neurologie du CHU de Rennes

Le projet Primus est organisé 7 groupes de travail :

  • GT1 : s’occupe de la gouvernance. Voir le détail de la gouvernance de Primus dans « Documents à télécharger ».
  • GT2 : centralise les données qui vont constituer la base des patients de références : ces données proviennent de la cohorte de l’Observatoire français de la sclérose en plaques (OFSEP) et d’essais cliniques de partenaires industriels : Biogen et Merck, soit plus de 10 000 patients. L’objectif étant d’enrichir la base de données pour arriver à couvrir tous les traitements disponibles sur le marché.
  • GT3 : s’intéresse à l’imagerie : IRM cérébrales et à l’intégration de l’utilisation d’IRM de moelle épinière. Le GT3 travaille également sur la recherche de nouveaux biomarqueurs (biologiques, imagerie non conventionnelle) pour affiner toujours plus l’analyse de l’évolution de la maladie.
  • GT4 : travaille sur la préparation des données de référence : tri des variables, harmonisation, mise en forme et sur les algorithmes qui vont permettre d’aller chercher les données des patients ou scénarios de référence qui correspondent au patient examiné par le neurologue (patient d’intérêt). Avec l’objectif de trouver le scénario thérapeutique le mieux adapté au patient d’intérêt.
  • GT5 : a pour but d’intégrer les algorithmes développés dans le GT4 et de les visualiser sur l’écran d’ordinateur du neurologue durant une consultation. Cela comprend l’interface utilisateur, l’infrastructure, le marquage, jusqu’à la commercialisation de l’outil final : un outil d’aide à la décision médicale (CDSS pour Clinical decision support system).
  • GT6 : va encadrer une étude qui va mesurer l’impact du CDSS dans la pratique quotidienne des neurologues dans 28 centres et sur 450 patients.
  • GT7 : suit les étapes de publications, de communication sur le projet et aussi de gestion de la propriété intellectuelle. 

Un projet RHU, pour Recherche hospitalo-universitaire, doit compter des partenaires académiques et des partenaires industriels, dans le but de développer un outil commercialisable.

Le CHU de Rennes est le porteur du RHU Primus. Le Pr Gilles Edan, neurologue, en est le responsable scientifique et technique. Ancien président de la Société française de neurologie (SFN) et président de la Fondation Charcot, il est à l’origine de la création de la clinique de la sclérose en plaques qui a débouché ensuite sur la création du centre de référence : CRC-SEP.

L’Université de Rennes et INRIA sont impliqués via l’équipe de recherche Empenn (cerveau en breton) au sein de laquelle neurologues, radiologues et chercheurs collaborent sur des projets d’imagerie depuis plus de 15 ans.

Le CHU de Nantes, Nantes Université et l’Inserm sont impliqués via le service de neurologie et le Pr David Laplaud qui mènera l’étude d’impact sur l’utilisation de l’outil et le Pr Pierre-Antoine Gourraud du Centre de recherche en transplantation et immunologie (CRTI) pour toute la partie sur les algorithmes et le traitement de données source.

Spécialisé dans les technologies digitales et notamment dans le domaine de la santé, l’institut de recherche technologique b‹›com et chargé du développement de l’interface utilisateur de l’outil.

Dirigé par le Pr Sandra Vukusic, l’Observatoire français de la sclérose en plaques (OFSEP) gère une cohorte de plus de 70 000 patients français dont une partie, la cohorte HD (3 000 patients), alimente la base de données des patients de référence de l’outil.

Biogen et Merck sont les 2 contributeurs industriels qui ont accepté de partager leurs données d’essais cliniques (4 200 et 2 400 patients) dès le début du projet pour alimenter la base des données de référence aux côtés de l’OFSEP.

Issue d’un laboratoire de l’Inserm de Grenoble, la société Pixyl est spécialisée dans le traitement d’images en neurologie et commercialise déjà des outils. Elle sera chargée de la finalisation (interface, marquage, et réglementation) de l’outil de Primus en vue de sa commercialisation.

F-CRIN4MS est un réseau national de recherche clinique qui sera sollicité pour favoriser le déroulé de l’étude d’impact sur l’utilisation du CDSS.

1ère année : avril 2022 à mars 2023

  • Les données de 5 000 patients issus des laboratoires ont été intégrées dans les algorithmes.
  • Une version prototype de l’outil (CDSS) est disponible pour faire des démonstrations du principe de l’outil.
  • L’utilisation de données synthétiques (avatarisation) a été testée es données sur les patients de référence (POR) pour éviter tout risque de ré-identification des patients. Les comparaisons entre les données réelles et synthétiques sont concluantes et répondent aux indicateurs fixés en 2022.
  • Les outils de détection automatiques des lésions encéphaliques et médullaires ont été testés grâce à des données mises à disposition par l’OFSEP.

Primus est un projet de recherche hospitalo-universitaire (RHU) d'une durée de 5 ans d'avril 2022 à avril 2027. Il implique des chercheurs et des praticiens hospitaliers et doit déboucher sur la commercialisation d'un service unique d'aide à la décision médicale comportant 2 fonctions.

Ce travail bénéficie d'une aide de l'Etat gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre du 3e PIA, intégré à France 2030 portant la référence ANR-21-RHUS-0014.

Il est financé pour 1/3 par l'Agence nationale de la recherche (ANR).

Le 2/3 restants sont financés par les partenaires.

  • 26,3 M€

    Budget global

    dont 8,2 M€ financés par l’ANR

Voir aussi

En savoir plus

Télécharger

Contact

Contact