
Appel au 15 obligatoire avant d'accéder aux services d'urgence
Les sept infirmières de pratique avancée qui exerçent au CHU sont issues de la toute première promotion formée à la faculté de médecine de Rennes. Cette formation exigeante de deux ans s’adresse aux infirmier(ère)s doté(e)s d’au moins trois ans d’expérience et justifiant d’une spécialité à présenter lors de leur candidature ou d’un diplôme universitaire. D’abord infirmières coordinatrices pour la plupart, elles sont donc retournées sur les bancs de l’école en 2018 avant de rejoindre, à la rentrée 2020, différents services du CHU correspondant à leur spécialité choisie en deuxième année.
La mission d’IPA se décline en deux grands axes avec d’une part les activités transversales (coordination, recherche,
amélioration des pratiques…) et d’autre part l’activité clinique (consultation, suivi des patients, prescription…). L’organisation de ces activités est précisée par décret puis mise en œuvre de manière concertée par le médecin et l’infirmier(ère) de pratique avancée. Sur décision du médecin et avec l’accord du patient, l’IPA peut ainsi être amené(e) à suivre un patient de manière continue ou alternée avec le médecin qui, dans tous les cas, est tenu informé de chaque dossier lors des temps d’échange et de coordination organisés avec l’équipe.
« Si la profession se rapproche sous certains aspects de celle d’infirmière coordinatrice, nous bénéficions en revanche d’une plus grande autonomie d’un point de vue clinique », explique Laurianne, IPA en hématologie adulte.
« Il est arrivé qu’un pharmacien me demande pourquoi je prescrivais. » Voilà qui résume assez bien une autre mission des IPA : l’information ! Elles ont par ailleurs pris l’habitude de se retrouver régulièrement lors de temps d’analyse des pratiques professionnelles. L’occasion pour elles de partager leurs expériences respectives, d’élaborer des outils communs ou encore d’échanger en réseau avec les IPA d’autres établissements.
« Nous communiquons beaucoup sur ce que nous faisons auprès des médecins, des équipes paramédicales, des cadres, etc. pour favoriser l’articulation des rôles de chacun tout en valorisant les pratiques infirmières et leur évolution », souligne Laurence, IPA en oncologie thoracique.