Prise en charge - Soins

Autotransfusion sanguine : vers la fin de la perte de plaquettes ?

Le 6 juillet dernier lors d’une intervention de chirurgie cardiothoracique, le CHU de Rennes a eu recours pour la première fois au récupérateur de sang de dernière génération SAMETM, devenant ainsi l’un des premiers établissements français à l’utiliser. Financée grâce au soutien de l’appel à projet innovation du CHU, cette technologie est conçue par la société nantaise I-SEP. Mais en quoi cette machine aux faux airs de flipper est-elle si révolutionnaire ? Explications.

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Pour comprendre, revenons en arrière : afin de réduire le risque de transfusion de concentrés de globules rouges, le sang épanché sur le site opératoire en chirurgie est aujourd'hui récupéré au moyen de dispositifs de récupération de sang péri-opératoire (RSPO) capables de retenir et de réinjecter les globules rouges en quasi temps réel au patient opéré*. Désormais, I-SEP va plus loin et laisse entrevoir la possibilité de récupérer et séparer non seulement les globules rouges mais également les plaquettes. Outre les bénéfices de l’autotransfusion en termes de compatibilité, cette solution alimente un cercle vertueux en contribuant également à la préservation des stocks de produits sanguins issus de donneurs tiers. SAMETM fait actuellement l’objet d’une évaluation européenne et les CHU de Rennes et Bordeaux sont les co-coordinateurs d’un PHRC national dont les résultats participeront à éclairer les usages futurs de cette technologie…


* Le sang est composé à 45 % de cellules (globules rouges, blancs et plaquettes) et à 55 % de plasma.

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